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Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/135

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L’AIGUILLE CREUSE
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lundi non plus, et point davantage depuis six semaines.

À Londres, le lundi de la Pentecôte, à quatre heures du soir, Herlock Sholmès prenait un cab pour se rendre à la gare. À peine était-il monté qu’il essayait de descendre, averti probablement du péril. Mais deux individus escaladaient la voiture à droite et à gauche, le renversaient et le maintenaient entre eux, sous eux plutôt, vu l’exiguïté du véhicule. Et cela devant dix témoins, qui n’avaient pas le temps de s’interposer.

Le cab s’enfuit au galop. Après ? Après, rien. On ne savait rien.

Et peut-être aussi, par Beautrelet, aurait-on l’explication complète du document, de ce papier mystérieux auquel le greffier Brédoux attachait assez d’importance pour le reprendre, à coups de couteau, à celui qui le possédait. Le problème de l’Aiguille creuse comme l’appelaient les innombrables Œdipes qui, penchés sur les chiffres et sur les points, tâchaient de leur trouver une signification… L’Aiguille creuse ! association déconcertante de deux mots ! incompréhensible question que posait ce morceau de papier dont la provenance même était inconnue. L’Aiguille creuse ! était-ce une expression insignifiante, le rébus d’un écolier qui