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Page:Leblanc - L’Aiguille creuse, 1912.djvu/54

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L’AIGUILLE CREUSE

dit assez haut pour que Mme Delattre entendît :

« — Docteur, j’ai une mission des plus pénibles à remplir, et je vous serais très reconnaissant de me faciliter ma tâche.

« — Qui êtes-vous, Monsieur ?

« — Monsieur Thézard, commissaire de police du premier arrondissement, et j’ai ordre de vous conduire auprès de M. Dudouis, à la Préfecture.

« — Mais, enfin…

« — Pas un mot, Docteur, je vous en supplie, pas un geste… Il y a là une erreur lamentable, et c’est pourquoi nous devons agir en silence et n’attirer l’attention de personne. Avant la fin de la représentation vous serez de retour, je n’en doute pas.

« Le docteur se leva et suivit le commissaire.

« À la fin de la représentation, il n’était pas revenu.

« Très inquiète, Mme Delattre se rendit au commissariat de police. Elle y trouva le véritable M. Thézard, et reconnut, à son grand effroi, que l’individu qui avait emmené son mari n’était qu’un imposteur.

« Les premières recherches ont révélé que