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L’AIGUILLE CREUSE

pressé de dire que cet objet n’est pas… ou n’est plus authentique.

— Cependant, c’était le seul moyen de les retrouver.

— Il y en avait un meilleur.

— Lequel ?

— Celui de ne pas ébruiter le secret, de ne pas effaroucher mes voleurs, et de leur proposer le rachat des tableaux dont ils doivent être quelque peu embarrassés.

— Comment communiquer avec eux ?

Le comte ne répondant pas, ce fut Isidore qui riposta :

— Par une note insérée dans les journaux. Cette petite note, publiée par le Journal, l’Écho de Paris et le Matin, est ainsi conçue :

« Suis disposé à racheter les tableaux. »

Le comte approuva d’un signe de tête. Une fois encore le jeune homme en remontrait à ses aînés.

M. Filleul fut beau joueur.

— Décidément, cher Monsieur, je commence à croire que vos camarades n’ont pas tout à fait tort. Sapristi, quel coup d’œil ! quelle intuition ! Si cela continue, M. Ganimard et moi nous n’aurons plus rien à faire.