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CHAPITRE III

le cadavre



Vers six heures du soir, ses opérations terminées, M. Filleul attendait, en compagnie de son greffier, M. Brédoux, la voiture qui devait le ramener à Dieppe. Il paraissait agité, nerveux. Par deux fois il demanda :

— Vous n’avez pas aperçu le jeune Beautrelet ?

— Ma foi non, Monsieur le juge d’instruction.

— Où diable peut-il être ? On ne l’a pas vu de la journée.

Soudain, il eut une idée, confia son portefeuille à Brédoux, fit en courant le tour du château et se dirigea vers les ruines.

Près de la grande arcade, à plat ventre sur le sol tapissé des longues aiguilles de pin, un de ses bras replié sous sa tête, Isidore semblait assoupi.