Page:Leblanc - La Cagliostro se venge, paru dans Le Journal, 1934.djvu/129

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Vésinet. Il s’était tué d’un coup de révolver dans la région du cœur. Il venait de rentrer, la porte de sa maison était encore ouverte. L’inspecteur Goussot est sur les lieux. Moi, j’ai appris la chose en descendant du train.

Sans broncher, Raoul déclara :

— C’est la conclusion logique de l’affaire, monsieur le juge. Le coupable s’est fait justice.

— Malheureusement, d’après les premières recherches, Jérôme Helmas n’a laissé aucune lettre permettant de croire qu’il est coupable. Le suicide n’est pas un aveu. D’autre part, l’on peut s’étonner à bon droit que Jérôme Helmas, jeune marié, ait quitté le domicile conjugal pour aller se tuer à son ancienne demeure.

— Cet acte résulte précisément de l’aveu qu’il a fait en présence de Rolande Gaverel, de Félicien Charles et de moi-même.

— Aveu verbal, sans doute ?

— Aveu écrit.

— Vous l’avez ?

— Le voici.

Raoul tendait au juge le papier signé par Jérôme Helmas.

— Cette fois, s’écria M. Rousselain avec une satisfaction évidente, je crois que le problème est à peu près résolu. Pour qu’il le soit tout à fait, et que l’affaire ne présente plus aucune obscurité, il vous reste à me donner certains éclaircissements, monsieur d’Averny… et peut-être à me faire certains aveux.