Page:Leblanc - La Cagliostro se venge, paru dans Le Journal, 1934.djvu/89

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tin on a trouvé une machine, de fabrication ancienne, sur un tas de détritus, à trois kilomètres d’ici. Mais, une dernière fois, on s’en était servi hier, et le soir, arrivait à la Préfecture, cette lettre dont je vous prie d’écouter la lecture :

« Le long de l’avenue où Simon Lorient a été frappé, au cours de la fameuse nuit, s’étend une propriété inhabitée depuis des mois, et dont le mur bas est surmonté d’une grille. À travers les barreaux de cette grille, on aperçoit un mouchoir sous les feuilles des arbustes. Peut-être serait-il bon de vérifier la provenance de ce mouchoir. »

J’ai suivi le conseil donné, continua l’inspecteur principal. Ce mouchoir, que voici, est évidemment sali et mouillé par la pluie et la rosée. Mais il est facile de distinguer la marque longue, anguleuse et rousse que laisse un couteau rougi de sang que l’on essuie avec un linge. Comme initiales, il n’y en a qu’une, ainsi que sur la plupart des mouchoirs achetés dans les magasins : la lettre F. Puisque vous êtes là, monsieur Félicien Charles, voulez-vous ?

Félicien obéit. Goussot fit la comparaison :

— Pas d’initiale sur celui-ci. Mais, on peut s’en rendre compte, même toile fine, et rigoureusement les mêmes dimensions. Je vous remercie. Ces pièces seront versées à l’instruction et le service du laboratoire examinera si les taches brunes sont des taches de sang. En ce cas, il y aurait là une charge des plus graves contre celui qui a frappé Simon Lorient et qui avait d’abord frappé M. Helmas.