forces. C’est alors qu’elle découvrit l’Amérique, patrie du courage et de l’aventure. Ses étonnements, ses déboires, sa victoire difficile, ses rêves et ses nouveaux triomphes sont consignés dans La Machine à courage avec une franchise, une crânerie, une élégance qui placent son modèle et son historien à la hauteur des grands exemples d’énergie humaine.
Revenue en France, Georgette Leblanc ne devait plus apparaître que sur l’écran dans un film d’avant-garde de Marcel Lherbier : l’Inhumaine, dont elle avait inspiré le scénario, un des chefs-d’œuvre français du muet, tourné dans des décors cubistes de Mallet-Stevens, qu’elle interpréta habillée par Poiret en compagnie de Jacques Catelain et de Philippe Hériat.
Georgette Leblanc mourut à Cannes en 1941. Digne héritière d’une Sarah Bernhardt, d’une Isadora Duncan, Georgette Leblanc a illustré le drame de la Personne en conflit avec la Société et les circonstances de son temps, ce temps si peu connu de « l’entre-deux-guerres-mondiales » dont elle est à la fois l’héroïne inoubliable et la mémorialiste.