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LE ROMAN D’UNE JEUNE FILLE

— Cette Mme Despriol, vous l’avez connue, vous, Adèle ?

— Pour sûr, chez Mme de la Vaudraye, quand on habitait ici… Une dame pas méchante du tout, gaie, avenante, jolie, mais, par malheur, si faible avec son mari, qu’il en faisait tout ce qu’il voulait.

Mme de la Vaudraye m’a conté une histoire de bijoux…

— Ah ! la pure vérité… Quoi ! on ne peut pas dire le contraire, c’est une voleuse… et Mme de la Vaudraye est payée pour ne pas la porter dans son cœur. Aussi, ce qu’elle la déteste ! Et puis il y avait de la jalousie contre M. de la Vaudraye qui se serait bien laissé aller à faire un doigt de cour à Mme Despriol. Alors, vous comprenez, Mme de la Vaudraye enrageait. Parlez donc devant d’Henriette Despriol, elle en devient encore pâle…

Quelques jours après, Gilberte lisait cette lettre de Me Dufornéril :


« Mademoiselle,


« Notre enquête avance, et j’espère vous annoncer bientôt la bonne nouvelle de notre réussite. Ce Renaudeau qui avait pris la suite à Berlin de M. Dumas, se trouve en effet à Hambourg. Mandé par le consul, il déclare, conformément à nos prévisions, qu’il connaissait votre père de longue date, et même du temps où celui-ci habitait en France. Quoiqu’il se refuse à divulguer le véritable nom et les origines de M.  Du-