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NOËL TRAGIQUE
« Ainsi, Paul, dit Mme de Revez à son fils, c’est décidé ? Ton cousin et toi, vous vous obstinez à faire cette partie d’automobile ?
— Nous nous obstinons, mère. Saint-Jore est à douze kilomètres. Bernard et moi, nous avons résolu d’aller à la messe de minuit. Il n’y a aucune raison…
— Mais la neige de ce matin !
— Elle a fondu. Et puis, sois tranquille, nous serons d’une prudence exagérée ! N’est-ce pas, Bernard ?
— Je m’y engage, ma tante, répondit celui-ci. L’allure d’un homme au pas vous convient-elle ?.… C’est trop ? Eh bien, l’allure de deux hommes au pas ?… »
En désespoir de cause, Mme de Revez implora le secours de sa sœur, Mme Aubain, qui tricotait près de la cheminée.