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Page:Leblanc - La demoiselle aux yeux verts, paru dans Le Journal, du 8 déc 1926 au 18 jan 1927.djvu/230

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deux individus dont l’un portait le bras en écharpe.

Il les frappa tous deux sur l’épaule et leur dit gaîment :

— Tiens, tiens, tiens, on se connaît donc tous deux ?… Comment ça va, Jodot ? Et toi, Guillaume Ancivel ?

Ils se retournèrent. Jodot, vêtu en bourgeois, le buste énorme, avec une figure velue de dogue hargneux, ne marqua aucun étonnement.

— Ah ! c’est vous le type de Nice ! J’disais bien que c’était vous qui accompagniez la petite, tout à l’heure.

— Et c’est aussi le type de Toulouse, dit Raoul à Guillaume.

Il reprit aussitôt :

— Que fichez-vous par là, mes gaillards ? On surveillait la maison de Brégeac, hein ?

— Depuis deux heures, dit Jodot, avec arrogance. L’arrivée de Marescal, les trucs des policiers, le départ d’Aurélie, on a tout vu.

— Et alors ?

— Alors je suppose que vous êtes au courant de toute l’histoire, que vous avez pêché en eau trouble et qu’Aurélie file avec vous, tandis que Brégeac se débat contre Marescal. Démission sans doute… Arrestation…

— Brégeac vient de se tuer, dit Raoul.

Jodot sursauta.

— Hein ! Brégeac… Brégeac mort !

Raoul les entraîna contre l’église.

— Écoutez-moi, tous les deux. Je vous ai défendu de vous mêler de cette affaire. Toi, Jodot, c’est toi qui as tué le grand-père d’Asteux, qui as tué miss Bakefield et qui as causé la mort des frères Loubeaux, tes