moi, et je me rappelle, entre autres, une histoire de boucles d’oreilles…
Marescal se rengorgea.
— Oui, les boucles d’oreilles de la princesse Laurentini, dit-il. Ce ne fut pas mal en effet. Mais nous tâcherons de réussir encore mieux aujourd’hui, et j’avoue qu’avant l’arrivée de la gendarmerie, et surtout du juge d’instruction, j’aimerais bien pousser l’enquête à un point où…
— À un point, approuva Raoul, où ces messieurs n’auraient plus qu’à conclure. Vous avez tout à fait raison, et je ne continuerai mon voyage que demain, si ma présence peut vous être utile.
— Extrêmement utile, et je vous en remercie.
Le contrôleur, lui, dut repartir, après avoir dit ce qu’il savait. Cependant, la voiture était rangée sur une voie de garage et le train s’éloigna.
Marescal commença ses investigations, puis avec l’intention évidente d’éloigner Raoul, il le pria d’aller jusqu’à la station et de chercher des draps pour recouvrir les cadavres.
Raoul, empressé, descendit, longea la voiture, et se hissa au niveau de la troisième fenêtre du couloir.
— C’est bien ce que je pensais, se dit-il, le pommadé voulait être seul. Quelque petite machination préliminaire.
Marescal en effet avait un peu soulevé le corps de la jeune Anglaise et entrouvert son manteau de voyage. Autour de sa taille, il y avait une petite sacoche de cuir rouge. Il dégrafa la courroie, prit la sacoche, et