Page:Leblanc - La demoiselle aux yeux verts, paru dans Le Journal, du 8 déc 1926 au 18 jan 1927.djvu/163

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Marescal flancha aussitôt. Crier, appeler au secours, ameuter les promeneurs contre l’assassin, il en eût été incapable. Il était fasciné. Cet être infernal lui enlevait toute énergie, et, stupidement, sans avoir une seconde l’idée de résister, comme un voleur qui trouve tout naturel de restituer l’objet dérobé, il se laissa prendre la bouteille que son bras ne pouvait plus tenir.

À ce moment, Brégeac survenait, hors d’haleine, lui aussi, et sans force non plus, ni pour se précipiter sur le troisième larron, ni pour interpeller Marescal. Et, tous deux plantés au bord du trottoir, abasourdis, ils regardèrent le monsieur aux lunettes rondes qui hélait une automobile, s’y installait et leur envoyait par la fenêtre un grand coup de chapeau.

Une fois rentré chez lui, Raoul dé-