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— Oui, fit Le Ballu, avec sa femme, dans un pavillon situé au milieu des ruines. J’ai appris, en outre, qu’il avait trois grands fils et que tous trois étaient soi-disant partis en voyage, et cela précisément le jour où l’on enlevait Daubrecq.

— Oh ! oh ! fit Lupin, la coïncidence vaut la peine d’être retenue. Il est bien probable que le coup fut exécuté par ces gaillards-là et par le père.

À la fin de l’après-midi, Lupin profita d’une brèche pour escalader la courtine, à droite des tours. De là il put voir le pavillon du garde et les quelques débris de la vieille forteresse — ici, un pan de mur où se devine le manteau d’une cheminée ; plus loin, une citerne ; de ce côté, l’arcade d’une chapelle ; de cet autre, un amoncellement de pierres éboulées.

Sur le devant, un chemin de ronde borde la falaise, et, à l’une des extrémités de ce chemin, il y a les vestiges d’un formidable donjon presque rasé au niveau du sol.

Le soir, Lupin retourna près de Clarisse Mergy. Et, dès lors, il fit la navette entre Amiens et Mortepierre, laissant Grognard et Le Ballu en observation permanente.

Et six jours passèrent… Les habitudes de Sébastiani semblaient uniquement soumises aux exigences de son emploi. Il allait au château de Montmaur, se promenait dans la forêt, relevait les passages des bêtes, faisait des rondes de nuit.

Mais le septième jour, ayant su qu’il y avait chasse, et qu’une voiture était partie le matin pour la station d’Aumale, Lupin se posta dans un groupe de lauriers et de buis qui entouraient la petite esplanade, devant la porte.

À deux heures, il entendit les aboiements de la meute. Ils se rapprochèrent, accompagnés de clameurs, puis s’éloignèrent. Il les entendit de nouveau vers le milieu de