Page:Leblanc - Le triangle d'or, paru dans Le Journal, du 20 mai au 26 juil 1917.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

chait à l’horizon, ils montèrent sur les terrasses.

En arrivant à la terrasse du haut, ils avisèrent M. Desmalions qui leur fit signe de venir, et qui leur dit :

— Je vous annonce quelque chose d’assez curieux, une trouvaille d’un intérêt spécial pour vous, madame… et pour vous, mon capitaine.

Il les mena tout au bout de la terrasse, devant la partie inhabitée qui faisait suite à la bibliothèque. Il y avait là deux agents, une pioche à la main. Au cours des recherches, ils avaient d’abord, comme l’expliqua M. Desmalions, écarté le lierre qui recouvrait le petit mur orné de vases en terre cuite. Or, un détail attira l’attention de M. Desmalions. Le petit mur était revêtu, sur une longueur de quelques mètres, d’une couche de plâtre qui semblait de date plus récente que la pierre elle-même.

— Pourquoi ? dit M. Desmalions. N’était-ce pas un indice dont je devais tenir compte ? Je fis démolir cette couche de plâtre et, dessous, j’en ai trouvé une seconde moins épaisse, mêlée aux aspérités de la pierre. Tenez, approchez-vous… ou plutôt non, reculez un peu… on distingue mieux.

La couche inférieure, en effet, ne servait qu’à retenir une série de petits cailloux blancs qui faisaient comme une mosaïque encadrée de cailloux noirs, et qui formaient de grandes lettres, largement écrites, lesquelles formaient trois mots. Et ces trois mots c’était encore : Patrice et Coralie.