Page:Leblanc - Le triangle d'or, paru dans Le Journal, du 20 mai au 26 juil 1917.djvu/265

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modifiait du tout au tout la situation actuelle.

— Le capitaine Belval ! Qu’avez-vous dit ? Vous êtes le capitaine Belval ?

— Ah, mon bonhomme, il paraît que ça te fait réfléchir, cela !

— Vous êtes le capitaine Belval ? Patrice Belval ?

— Pour te servir, si, d’ici deux secondes, tu ne m’as pas expliqué…

— Patrice Belval ! Vous êtes Patrice Belval et vous prétendez être l’ennemi de M. Siméon ? Voyons, voyons, ce n’est pas possible. Quoi ! vous voudriez…

— Je veux l’abattre comme un chien qu’il est… oui, ta fripouille de Siméon, et toi-même, son complice… Ah ! de rudes coquins ! Ah ! ça ! mais, vas-tu te décider ?

— Malheureux ! balbutia le concierge… Malheureux ! vous ne savez pas ce que vous faites… Tuer M. Siméon ! Vous ! Vous ! Mais vous êtes le dernier des hommes qui pourrait commettre un tel crime !

— Et après ? Parle donc, vieille ganache !

— Vous, tuer M. Siméon, vous, Patrice ! Vous, le capitaine Belval ! Vous !

— Et pourquoi pas ?

— Il y a des choses…

— Quelles choses ?…

— C’est que…

— Ah ça ! mais parleras-tu, vieille ganache ! De quoi s’agit-il ?

— Vous, Patrice ! Tuer M. Siméon !

— Et pourquoi pas ? Parle, nom de Dieu ! Pourquoi pas ?

Le concierge resta muet quelques instants, puis il murmura :