— Alors, finissons-en. À quelle heure partez-vous ?
— Tantôt, vers midi.
— Et si l’on vous arrête ?
— On ne m’arrêtera pas.
— Si l’on vous arrête, cependant ?
— On me relâchera.
— Tout au moins on fera une enquête, un procès ?
— Non, l’affaire sera étouffée.
— Vous l’espérez…
— J’en suis sûr.
— Dieu vous entende ! Et vous quitterez la France, sans doute ?
— Dès que je le pourrai.
— C’est-à-dire ?…
— Dans deux ou trois semaines.
— Prévenez-moi, ce jour-là, pour que je respire enfin.
— Je te préviendrai, Coralie, mais pour une autre raison.
— Laquelle ?
— Pour que tu puisses me rejoindre.
— Vous rejoindre !
Il sourit méchamment.
— Tu es ma femme. La femme doit suivre son mari, et tu sais même que, dans ma religion, le mari a tous les droits sur sa