Page:Leblanc - Les Confidences d’Arsène Lupin.djvu/202

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

fenêtres de ces chambres que les tapisseries ont été passées, lors de leur disparition ?

— Oui.

— En ce cas, Lupin peut s’enfuir par là également, puisque ces fenêtres donnent dans la rue Dufrénoy ?

— Évidemment, chef, mais j’ai pris mes précautions. Dès votre arrivée, j’ai envoyé quatre de nos hommes sous la fenêtre, dans la rue Dufrénoy. La consigne est formelle ; si quelqu’un apparaît aux fenêtres et fait mine de descendre, qu’on tire. Le premier coup à blanc, le deuxième à balle.

— Allons, Ganimard, vous avez pensé à tout, et, dès le petit matin…

— Attendre, chef ! Prendre des gants avec ce coquin-là ! s’occuper des règlements et de l’heure légale et de toutes ces bêtises ! Et s’il nous brûle la politesse pendant ce temps ? S’il a recours à l’un de ses trucs à la Lupin ? Ah non, pas de blagues. Nous le tenons, sautons dessus, et tout de suite ! »

Et Ganimard, indigné, tout frémissant d’impatience, sortit, traversa le jardin et fit entrer une demi-douzaine d’hommes.

« Ça y est, chef ! j’ai fait donner l’ordre, rue Dufrénoy, de mettre le revolver au poing et de viser les fenêtres. Allons-y. »

Ces allées et venues avaient fait un certain bruit, qui certainement n’avait pas échappé aux habitants de l’hôtel. M. Dudouis sentait qu’il avait la main forcée. Il se décida.

« Allons-y. »

L’opération fut rapide.

À huit, armés de leurs brownings, ils montè-