Page:Leblanc - Les Confidences d’Arsène Lupin.djvu/21

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coupe élégante, un gilet de velours marron, et, à sa cravate, une perle que Lupin estima d’une valeur considérable.

Il introduisit Lupin dans son cabinet de travail, vaste pièce à trois fenêtres, meublée de bibliothèques, de casiers verts, d’un bureau américain et d’un coffre-fort. Et, tout de suite, avec un empressement visible, il demanda :

« Vous savez quelque chose ?

— Oui, monsieur le baron.

— Relativement à l’assassinat de ce pauvre Lavernoux ?

— Oui, monsieur le baron, et relativement aussi à Mme la baronne.

— Serait-ce possible ? Vite, je vous en supplie… »

Il avança une chaise. Lupin s’assit, et commença :

« Monsieur le baron, les circonstances sont graves. Je serai bref.

— Au fait ! Au fait !

— Eh bien, monsieur le baron, voici en quelques mots, et sans préambule. Tantôt, de sa chambre, Lavernoux, qui, depuis quinze jours, était tenu par son docteur en une sorte de réclusion, Lavernoux a… – comment dirais-je ? – a télégraphié certaines révélations à l’aide de signaux, que j’ai notés en partie, et qui m’ont mis sur la trace de cette affaire. Lui-même a été surpris au milieu de cette communication et assassiné.

— Mais par qui ? par qui ?

— Par son docteur ?

— Le nom de ce docteur ?

— Je l’ignore. Mais un des amis de M. Laver-