— Cherchez bien… Rappelez vos souvenirs… Tenez, dans ce secrétaire qu’il a fracturé, il n’y avait pas une lettre qu’il fût possible de retourner contre vous ?
— Aucune…
— Et dans les paroles qu’il vous a dites, dans ses menaces, il n’y a rien qui vous permette de deviner ?…
— Rien…
— Pourtant… pourtant… répéta Velmont, il doit y avoir quelque chose… »
Et il reprit :
« Le comte n’a pas un ami plus intime… auquel il se confie ?…
— Non.
— Personne n’est venu le voir hier ?
— Personne.
— Il était seul quand il vous a liée et enfermée ?
— À ce moment, oui.
— Mais après ?
— Après, son domestique l’a rejoint près de la porte, et j’ai entendu qu’ils parlaient d’un ouvrier bijoutier…
— C’est tout ?
— Et d’une chose qui aurait lieu le lendemain, c’est-à-dire aujourd’hui, à midi, parce que la comtesse d’Origny ne pouvait venir auparavant. »
Velmont réfléchit.
« Cette conversation a-t-elle un sens qui vous éclaire sur les projets de votre mari ?
— Je n’en vois pas…
— Où sont vos bijoux ?
— Mon mari les a vendus.