quel elle mourut, lui pardonnant et pardonnée par lui.
» Tu es le gage de cette union, mon fils. L’enfant que je n’ai pas eu comme mari, je l’ai eu comme amant. Ne t’en plains pas. Tu es la chair de notre chair, à elle et à moi, et tu es né dans l’extase ardente et consciente de nos caresses.
» Aussi, mon fils, aime bien ta mère. Elle le mérite. Aime bien ton père… Il n’a que toi… »
M. Gélis s’arrêta. Vers sa moustache grise, dans le triste chemin des rides, des larmes coulaient. La croix déjà lui semblait lourde, la croix de mélancolie qu’il s’engageait à porter seul. Mais ne faut-il pas mentir pour le salut de ceux que l’on aime, mentir à tout moment pour empêcher beaucoup de mal, mentir quand on le peut pour faire un peu de bien ?
Il faut mentir…