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Le Désir d’amour



Cette lettre plut à Philippe. Parmi toutes celles que lui avaient values ses études psychologiques sur l’amour, c’était peut-être la seule qui ne fût point, comme elles le sont en général, d’une odieuse banalité et d’une prétention décourageante. Celle-là était simple, sensée, dénuée de toute recherche littéraire, et, malgré les inévitables jérémiades sur la tristesse de la destinée et sur l’isolement des âmes sensibles, la femme qui s’y confessait devait être naturelle et sincère. Un examen minutieux de l’écriture confirma Philippe dans cette opinion. Il écrivit selon les indications, poste-restante, à Semur-en-Auxois.