Page:Leblanc - Les Milliards d'Arsène Lupin, paru dans L'Auto, 1939.djvu/143

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d’abord pour lui cinquante pour cent, la seconde moitié étant réservée à ceux qui agissent à travers le monde entier. Aucune erreur possible. Pas de passe-droit. Pas d’iniquité. Nos registres sont tenus rigoureusement à jour. Notre comptabilité est à la disposition de tous.

« Organe de discipline, de moralité et de contrôle, le C. O. D. I. n’en accepte pas moins l’autorité du comité dont les onze membres du début ont ressuscité l’association des Maffistes, l’ont dotée de plans et de dossiers, et l’ont enrichie par leur initiative et leur travail. Ils étaient onze, onze visionnaires inspirés, onze réalisateurs admirables, dont il nous faut blâmer quelques-uns pour leurs erreurs et leurs crimes, mais que nous devons confondre tous dans notre reconnaissance.

« Les résultats de leurs entreprises personnelles, vous les connaissez, vous en avez apprécié les bienfaits, vous savez à quel point, grâce à eux, le standing de votre vie s’est amélioré. Je ne vous dirai pas le détail de leurs prouesses individuelles et de leurs opérations si fructueuses, ni la probité sublime avec laquelle chacun, depuis une année, envoie à la trésorerie centrale un butin qu’il aurait pu si aisément dissimuler et conserver à l’insu de tous : non, ne les louons pas. C’est tout simple pour eux, ce sont d’honnêtes gens. La Maffia leur donne les moyens de faire grand et d’agir vite. Ils agissent, et, fiers de réussir, ils sont fiers aussi de servir et d’enrichir la Maffia. À un centime près, leurs comptes sont exacts. Offrons-leur ici le tribut de notre admiration. Rien de durable ne se fonde que sur la justice et l’intégrité. Mais il est, parmi ces collaborateurs de la première heure, deux hommes dont je veux encore exalter l’œuvre et l’esprit de volonté et de réalisation :