Page:Leblanc - Les Milliards d'Arsène Lupin, paru dans L'Auto, 1939.djvu/47

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L’article se terminait par cette page qui en résumait toute la force et lui donnait toute sa signification :

Ainsi donc, un conciliabule, évidemment préparé de longue date, réunit onze personnes en vue d’une œuvre qui semble de considérable importance. Et quels sont les premiers résultats de l’effort convenu ? Trois hommes tués et une tentative d’assassinat ! Est-ce à dire que l’œuvre soit une de celles qui ne peuvent produire que meurtre, vol ou ignominie ? Non. Elle a germé dans le cerveau de deux hommes, de deux amis d’une moralité indiscutable et d’un caractère au-dessus de tout soupçon ! Mac Allermy et l’attorney Frédéric Fildes ! Mais elle est difficile, pleine d’embûches, de périls et d’obstacles ; les deux amis doivent choisir leurs associés parmi des personnes louches : chevaliers d’industrie, hommes à tout faire, gangsters de toutes classes, dont Mac Allermy pressent les exigences et les appétits sournois quand il me dit : « Supposons que je sois engagé dans une aventure qui me mène à la mort. » Et c’est ce qui advient dès l’abord. Les deux honnêtes gens sont aussitôt assassinés, les documents indispensables au succès de l’entreprise sont volés et voilà une bande de fauves lâchés à travers le monde, avec des ambitions féroces et un but qui les enfièvre, les rend plus impitoyables encore… Conséquence : deux autres victimes. Et ce n’est pas fini.

Hypothèse… direz-vous ? Suppositions sans preuves réelles ?

Mes preuves, je les gardais pour conclure. Ou plutôt ma preuve, car il n’y en a qu’une, mais elle