Page:Leblanc - Les Milliards d'Arsène Lupin, paru dans L'Auto, 1939.djvu/77

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d’acier aux agresseurs, et des cartouches, mais auxquelles il manque l’essentiel.

— Quoi donc ? demanda l’autre ahuri.

— Les balles, ça fait que le fusil c’est peau de balle ! Alors, tu tires avec du vent, imbécile ! Tu n’envoies que de l’air. C’est pas avec ça qu’on tue, mon vieux ! »

Tout en parlant, Velmont avait décroché un second fusil pris dans le haut de la panoplie et s’était avancé vers la fenêtre. Il suivait des yeux l’ombre qui s’enfuyait. Ne voyant nulle part la silhouette de Maffiano, il se demandait avec inquiétude :

« Où diable peut-il être passé ? Qu’est-ce qu’il manigance ? »

Et soudain, il entendit, au premier étage, un coup de sifflet strident, un appel qu’il reconnut. Patricia réclamait du secours.

« Les bandits auraient-ils découvert l’issue secrète de ma chambre ? » se demanda-t-il angoissé.

Mais, pour lui, l’angoisse voulait dire action. Il se précipita vers l’escalier et escalada les marches en trois secondes.

Au premier, il se trouva devant la porte, et au tumulte qu’il entendit à travers le panneau, il se rendit compte que le combat était engagé là, c’est-à-dire au débouché de l’issue secrète qui lui permettait d’entrer et de sortir sans qu’on le sût.

Furieusement il se rua contre la porte.

Dans la chambre, toute une partie de la muraille était ouverte et Maffiano cherchait à entraîner avec lui Patricia. En arrière, dans l’ombre, à l’entrée de l’issue, deux complices apparaissaient, prêts à intervenir si c’était nécessaire.

Patricia, à bout de forces, ne se défendait plus