Page:Leblanc - Les Milliards d'Arsène Lupin, paru dans L'Auto, 1939.djvu/83

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toire descendait de sa chambre, mais déjà Horace leur criait :

« L’escalier, messieurs ! Au premier, la porte en face. »

Se penchant sur l’appui de la fenêtre, il épaula son arme.

« Ne le tuez pas, supplia Patricia. On ne saurait plus rien. Mon fils serait perdu.

— N’ayez pas peur. Une jambe engourdie seulement. »

On entendit le déclic de la gâchette. Il n’y eut pas de bruit violent, pas de détonation, un léger sifflement tout au plus. Mais, au bout du jardin, un cri de douleur retentit, suivi de gémissements.

Velmont enjamba le balcon, aida Patricia à le franchir et la soutint pour descendre jusqu’au sol par des crampons de fer fixés dans la façade et formant échelle.

Les trois murs les plus bas furent aisément franchis. Au pied du quatrième, beaucoup plus élevé, un corps étendu s’agitait, que Velmont éclaira de sa lampe de poche.

« C’est toi, Maffiano ? Le mollet droit un peu amoché, n’est-ce pas ? Ce n’est rien. Mes chevrotines sont toujours stérilisées dans l’autoclave, et j’ai une boîte de pansements. Offre-nous ta jambe blessée. La main des grâces va te panser. »

Patricia appliqua adroitement un bandage sur la légère blessure, pendant que Velmont, d’une main preste, explorait les poches de Maffiano.

« Ça y est, s’écria-t-il joyeux. Je te tiens, mon bonhomme. J’ai déjà, par Patricia, ta carte d’associé, et voici celles de Mac Allermy et de Fildes, que tu as fait voler à New York ! »

Et se penchant davantage vers lui, il articula durement :