Page:Leblanc - Une femme, 1893.djvu/165

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vait ce qu’on louait et blâmait ce que l’on critiquait.

Elle s’attira de vives sympathies. Des vieilles surtout, dont on désertait le salon et chez qui elle eut l’adresse de retourner souvent, la prirent sous leur protection. Avec celles-là elle pérorait à son aise et les éblouissait de sa verve. Ce furent de précieuses alliées.

Partout elle plut. Au bal annuel des Lefresne, elle partagea ses danses également entre tous les danseurs. Elle choisit au cotillon les messieurs d’un âge avancé. Son décolletage ne prêtait plus à la critique. Au premier signal de Robert, elle se retira.

On ne l’acclama pas, les jours suivants, comme la reine du bal, mais on applaudit à sa réserve et à sa distinction.