Page:Leblanc - Une femme, 1893.djvu/33

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II

Les affaires laissant peu de loisir à Chalmin, le voyage de noces s’effectua en Bretagne.

Ils trouvèrent les hôtels détestables, les communications difficiles, le pays maussade, les habitants arriérés. Si la gaieté n’avait pas été de rigueur, leur mécontentement se fût produit. Au bout de quinze jours, ils reprirent le train à Vannes sans pousser jusqu’à Nantes.

La lecture de leur guide, en chemin de fer, compléta les renseignements qui leur manquaient, et leur fournit des données précises sur les excursions qu’ils avaient négligées. Ils s’évitèrent ainsi, pour l’avenir, l’obligation douloureuse d’avouer au sujet de telle curiosité : « Mais nous n’avons pas vu cela. »

Ils rapportèrent de ce voyage deux ou trois souvenirs poétiques : — un clair de lune à Roskoff, un coucher de soleil à la pointe de Pen-