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Page:Leblanc - Victor de la brigade mondaine, 1934.djvu/121

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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE

des dalles de pierre. Ils ne rencontrèrent personne. À chaque étage une seule porte.

Tout cela délabré, mal entretenu.

Au cinquième et dernier étage, qui était très bas de plafond, Victor tira de sa poche un trousseau de fausses clefs et un papier sur lequel il y avait le plan du logement, et où il montra à sa compagne l’emplacement de quatre petites pièces.

Il n’eut aucun mal à forcer la serrure. Sans bruit il ouvrit.

« Vous n’avez pas peur ? » murmura-t-il.

Elle haussa les épaules. Cependant, elle ne riait plus. Son visage reprenait sa pâleur ordinaire.

Une antichambre, avec deux portes en face.

Il désigna celle de droite et chuchota :

« Il dort ici. »

Il entre-bâilla celle de gauche, et ils pénétrèrent dans une petite pièce pauvrement meublée de quatre chaises et d’un secrétaire, et séparée de l’autre chambre par une baie étroite que masquait un rideau.

Il écarta un peu ce rideau, regarda, et fit signe à la jeune femme de regarder.

Sur le mur opposé, une glace reflétait un lit-divan où un homme, dont on n’apercevait pas la figure, reposait. Il se pencha sur elle et lui dit à l’oreille :

« Restez là. Au moindre geste, avertissez-moi. »

Il toucha l’une de ses mains, qui était glacée. Les yeux, fixés sur le dormeur, brillaient de fièvre.

Victor recula jusqu’au secrétaire, qu’il mit un certain temps à fracturer. Plusieurs tiroirs s’offraient à lui. Il fouilla, et découvrit le bracelet, replié dans un papier de soie.