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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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« Ouvre l’œil… Il paraîtrait que le commissaire Mauléon a des indications sur la retraite de l’Anglais… On prépare quelque chose… Je te tiendrai au courant. »


III


Victor demeura anxieux. La voie qu’il avait dû choisir l’obligeait, lui, à n’avancer qu’avec beaucoup de prudence, et pas à pas, sans quoi toute la bande se fût effarouchée. Mauléon, au contraire, n’avait pas de précautions à prendre : la piste découverte, il foncerait droit à l’ennemi. Or, l’Anglais capturé, c’était Lupin en danger, Alexandra sans doute compromise, et toute l’affaire qui lui échappait, à lui, Victor.

Il s’écoula quarante-huit heures désagréables. Les journaux ne faisaient aucune allusion à l’alerte annoncée par Larmonat. Celui-ci cependant téléphona que, s’il n’en savait pas davantage, certains détails le confirmaient dans son impression première.

L’Anglais Beamish restait invisible. Il ne quittait pas sa chambre, soi-disant immobilisé par une foulure.

Quant à la princesse Basileïef, elle ne parut qu’une fois, dans le hall, après le dîner. Plongée dans la lecture des revues illustrées, elle fuma des cigarettes. Elle avait changé de place et ne salua pas Victor qui, d’ailleurs, ne l’observa qu’à la dérobée.

Elle ne lui sembla pas inquiète. Mais pourquoi se montrait-elle ? Était-ce pour signifier à Victor que, si elle ne le saluait pas et ne lui parlait pas, elle était toujours là, et prête à reprendre contact ? Elle ne soupçonnait évidemment pas que les événements la mena-