logique. Et c’est pur hasard si Félix Devalle et Mme Géraume choisirent comme lieu de leurs rendez-vous l’hôtel Cambridge, qui était justement le quartier général d’Arsène Lupin. Pur hasard… simple coïncidence. »
Félix Devalle s’avança, en gesticulant avec indignation.
« Je n’admets pas, monsieur l’Inspecteur, que vous vous permettiez d’accuser une femme pour qui mon respect…
— Allons, pas de blague, dit Victor. J’énumère simplement quelques faits, qu’il sera facile de vérifier, et auxquels vous pourrez opposer vos objections. Si M. le juge d’instruction, par exemple, acquiert la certitude que vous êtes l’amant de Mme Géraume, il se demandera si vous n’avez pas voulu profiter des événements pour rendre suspect le mari de votre maîtresse, et si vous n’avez pas concouru à son arrestation. Il se demandera si ce n’est pas vous qui avez conseillé par téléphone au commissaire Mauléon de chercher dans le secrétaire de Gustave Géraume, si ce n’est pas vous qui avez poussé votre maîtresse à retirer les deux balles de revolver, si le jardinier Alfred n’a pas été placé par vous, comme on me l’a dit, chez votre ami Géraume, et si vous ne l’avez pas payé pour se rétracter et pour faire une fausse déposition contre son maître.
— Mais vous êtes fou ! s’écria Félix Devalle, rouge de colère. Quels motifs m’auraient conduit à de pareils actes ?
— Vous êtes ruiné, monsieur. Votre maîtresse est riche. Un divorce s’obtient aisément contre un mari compromis. Je ne dis pas que vous auriez gagné la partie.