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Page:Leblanc - Victor de la brigade mondaine, 1934.djvu/172

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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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afférents à son installation. L’un d’eux réglait des travaux de sonneries électriques, dites de sécurité, et je pus me rendre compte que tous les volets des fenêtres de l’hôtel, tous sans exception, étaient munis d’un système invisible qui actionnait, à la moindre pression, une série de timbres. J’étais fixé. De telles précautions ne s’accumulent que si l’on a quelque chose à redouter, ou plutôt à cacher. Quoi ? sinon le dossier A. L. B. ?

— Sans aucun doute, déclara Victor.

— Seulement, où se trouve le dossier ? Au rez-de-chaussée ? je ne le pense pas, puisque c’est là que, parmi d’autres personnes, s’écoule l’existence quotidienne de notre homme. Quant au premier étage, il est vide et fermé. Mais, j’appris, par une vieille femme de ménage renvoyée, que, tous les jours, il se fait monter au deuxième et dernier étage, dans une vaste pièce aménagée en cabinet de travail, où il passe son après-midi tout seul. Il y a réuni ses papiers, ses livres, les souvenirs qui lui restent des deux êtres qu’il aimait le plus, sa fille et sa petite-fille, mortes toutes deux… ouvrages de tapisserie, portraits, jouets d’enfant, bibelots, etc… Avec les révélations de cette femme de ménage, j’ai dressé patiemment le plan de la pièce (Bressacq le déroula) : ici le bureau, ici le téléphone, ici la bibliothèque, ici l’étagère aux souvenirs, ici la cheminée surmontée d’une glace sans tain, mobile. Et c’est le jour où j’ai su qu’il y avait, à tel endroit, une glace sans tain que mon projet prit sa forme. Je m’explique. »

À l’aide d’un crayon, il dessina des lignes sur un bout de papier.

« L’hôtel est un peu en retrait, sur une large avenue dont il est séparé par une étroite cour ou plutôt une