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VICTOR, DE LA BRIGADE MONDAINE
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sante : « Qu’est-ce que Gustave Géraume avait fait à partir de dix heures et demie jusqu’au milieu de la nuit ? »

Ils ramenèrent le baron d’Autrey à sa porte, ainsi que l’inspecteur préposé à sa garde, et Mauléon voulut pousser jusqu’à la villa de Géraume. Les deux époux étaient absents.

« Allons déjeûner, dit Mauléon. Il est tard. »

Ils déjeûnèrent aux Sports, échangeant à peine quelques phrases. Par son silence, par son air de mauvaise humeur, Victor laissait voir combien les préoccupations du commissaire lui semblaient puériles.

« Enfin quoi ! s’écria Mauléon, vous n’estimez pas qu’il y a quelque chose de bizarre dans la conduite de cet individu ?

— Quel individu ?

— Gustave Géraume.

— Gustave Géraume ? Ça passe en second pour moi.

— Mais, sacrebleu, dites-moi votre programme !

— Filer tout droit chez Élise Masson.

— Et le mien, proféra Mauléon, qui s’échauffait vite et s’entêtait, c’est de voir Mme d’Autrey. Allons-y.

— Allons-y », acquiesça Victor, dont les haussements d’épaules s’accentuaient.

L’inspecteur, mis en faction sur le trottoir, veillait devant la maison. Ils montèrent. Mauléon sonna. On leur ouvrit. Ils allaient entrer lorsqu’on les rappela d’en bas : un agent grimpait à toutes jambes. C’était l’un des deux cyclistes que Victor avait chargé de garder l’immeuble de la rue de Vaugirard, où habitait Élise Masson.

« Eh bien, qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-il.