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Page:Leblond - Leconte de Lisle, 1906, éd2.djvu/229

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différents points de la patrie doivent se trouver seules face à face avec l’action toute d’initiative personnelle. Leconte de Lisle est un de ces délégués.

Il faisait partie du comité du Club central républicain siégeant au Palais-National, fondé en mars 1848 et ayant pour président Romain[1]. Ce club avait d’abord voulu centraliser l’action de tous les clubs démocratiques. N’y ayant pu réussir, il prit à la fin le parti de s’affilier à la Société des Droits de l’homme. Ses délégués dans les département furent les citoyens Delisle, homme de lettres, rue du Pot-de-Fer, 2, envoyé à Saint-Brieuc et à Sauvenoy : Jobbé-Duval, artiste peintre, rue du Cherche-Midi, 76 ; Rouvière, négociant, rue de Bondy, 13 ; Dozon, étudiant en droit.

« Le Comité révolutionnaire avait adopté comme exposé de ses principes la Déclaration des Droits de l’Homme présentée à la Convention par Maximilien Robespierre, » (Lucas), et l’on peut se rappeler à ce propos combien était vivace le culte robespierriste de Leconte de Lisle, le fanatisme, disaient même ses amis. — Leconte de Lisle reçoit comme délégué des instructions précises qu’a rédigées Laugier, neveu d’Arago. Il doit « bien se pénétrer de cette idée que son caractère de missionnaire officieux du républicanisme ne doit pas être connu ; il est censé voyager pour ses propres affai-

  1. A. Lucas, Clubs et clubistes, p. 54. On trouve à une autre page de l’ouvrage « Unique et précieuse source », sous le même titre, « Républicain (Comité central), rue N.-D.-des-Victoires, 5, fondé en mars 1848, président : Baudin ; vice-président, Aristide Grammont. Républicain modéré ». Mêmes délégués dans les départements.