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Page:Leblond - Leconte de Lisle, 1906, éd2.djvu/388

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sceaux sur la nécessité de poursuivre, en vertu de la législation existante, des faits qui constituent véritablement des délits prévus par nos lois pénales !

(Oui ! Oui ! très bien ! ! à droite.)

Je me bornerai, Messieurs, à de simples citations que je prends en quelque sorte au hasard.

À gauche : Ah ! ah ! voyons… !

— M. de Gavardie : Ce livre, comme l’indique le mot de « catéchisme », est par demandes et par réponses.

Voici une des premières demandes :

« D. — Faut-il chercher au-dessus et en dehors de « l’homme le principe de la justice ? »

Une voix à gauche : Très bien ! (Rires et mouvements divers.)

— M. de Gavardie : J’aime à penser. Messieurs, que lorsque l’honorable interrupteur aura entendu la réponse, au lieu de dire : Très bien ! il dira : Très mal. (Bruit.)

À droite : Attendez ! le silence !

— M. de Gavardie : Voici la réponse : « Non ! car l’homme cesserait d’être un être moral, il tomberait au niveau de la brute si le principe de la justice existait en dehors de lui. »

(Très bien ! et applaudissements à gauche.)

M. Langlois battant des mains : Oui, oui ! très bien, très bien !

— M. de Gavardie : Autre demande : « D. La loi morale n’a-t-elle donc pas été révélée et enseignée à l’homme par les religions ? — R. Non, car les religions, conceptions abstraites de l’esprit… »

(Très bien ! à gauche, nouveaux applaudissements.)

M. Eugène Pelletan : Renvoyé au Saint-Office !

— M. de Gavardie : Je me permets de croire que ceux qui ont applaudi n’ont pas compris. (Exclamations à gauche.)