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ESNEVAL (Anne-Robert-Claude d’), marquis de Grémonville, etc., fils du précédent, naquit à Rouen, le 21 mars 1686, et fut président à mortier au Parlement de Normandie. Aimant à encourager les lettres, que lui-même il se plaisait à cultiver, ce magistrat se montra plein de générosité envers les poëtes des Palinods de Rouen, devint prince de cette Académie, et mourut au lieu de sa naissance, le 20 novembre 1766. Il fut inhumé à Pavilly, dans l’une de ses terres. (Voir l’Éloge des Normands, par l’abbé de la Rivière ; les Annonces de Normandie de novembre 1766, et la Notice historique sur l’Académie des Palinods de Rouen, par M. A.-G. Ballin.) ÉTIENNE, surnommé de Rouen, à cause du lieu de sa naissance, naquit vers le milieu du douzième siècle. Neveu de Bernard, qui, en 1134, devint abbé du Mont-Saint-Michel, Étienne embrassa, comme lui, la vie monastique dans l’abbaye du Bec, où il parvint jusqu’au diaconat. Ce religieux s’appliqua, pendant plusieurs années, à transcrire des manuscrits, travail des plus utiles à cette époque encore si éloignée de l’invention de l’imprimerie, puis il écrivit en latin un grand nombre d’ouvrages en vers et en prose.

La bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés conserva jusqu’à la Révolution un très volumineux et curieux manuscrit de ce laborieux Bénédictin. Il contenait les pièces suivantes : Poëme sur la naissance du Sauveur, - Poëme funèbre en l’honneur de Valéran, comte de Meulan, publié dans le premier volume de la grande collection de Dom Martène, — Éloge de Geofroy, comte d’Anjou, Complainte sur la mort de Thibaut-le-Grand, comte de Champagne, Complainte sur le trépas de l’impératrice Mathilde, — Poëme sur l’élection de Bernard à l’abbaye du Mont-Saint-Michel, Vers sur la manière d’étudier, Abrégé de l’exposition d’Huimon sur Isale, — Abrégé des Institutions oratoires de Quintilien, avec un éloge de ce rhéteur, Dialectique de Martianus Capella, — Extrail des Partitions de Cicéron. Dom Brial attribue encore à Etienne le Draco Normanicus, ouvrage dont on ne connaît que la préface et les commentaires.

(Voir l’Histoire Littéraire de la France par les Bénédictins, tome 12.)

ÉTOILE (Mme de l’), née dans la première moitié du dix-huitième siècle, fit connaître fort jeune son penchant pour la poésie. Elle fut couronnée deux fois aux concours de l’Académie des Palinods de Rouen : la première en 1770, pour une ode imitée du magnifique cantique de Moïse, le Passage de la mer Rouge ; la seconde en 1771, pour une idylle sur la Mort d’Abel. Ces deux pièces ont été imprimées séparément en 1772.

(Voir les Biographies manuscrites, par A. Pasquier.)

EUDEMARE ( François d’), né dans la seconde moitié du seizième siècle, était chanoine de la Cathédrale de Rouen. Il publia, en 1626, une histoire de Guillaume-le-Conquérant, sous le titre d’Histoire excellente et héroïque du roi Williaume-le-Bâtard, jadis roi d’An-