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tion, dans l’église Saint-Vincent, où elles firent partie d’un nouveau dallage. C’est là qu’en 1842 elles furent reconnues par M. A. Deville, qui s’empressa de les signaler comme offrant un certain intérêt, au point de vue de l’archéologie et de l’histoire locale. Ces deux pierres, levées en 1844, ont été scellées dans le mur de l’un des bas-côtés de cette même église, près des fonts baptismaux.

(Voir l’Histoire de Rouen, par Farin, et la Revue de Rouen, année 1842.)

GODEFROY (Antoine), célèbre maitre d’escrime, naquit en 1735. Il servit d’abord dans le régiment de Provence, ce qui lui fit donner le surnom de Cadet de Provence, et passa ensuite dans un régiment de dragons, où il devint sous-officier. Il mourut aux Invalides, le 20 novembre 1787.

Le portrait de Godefroy se trouve dans la collection de la Bibliothèque de Rouen.

GODEFROY (Mlle Madeleine), née dans le dix-huitième siècle, remporta, en 1764, à l’Académie de Rouen, le prix de dessin d’après la bosse. A. Pasquier dit, à propos de cette récompense, que notre jeune compatriote se distingua dans l’art du dessin et dans celui de la peinture, mais il ne fait connaître aucun de ses ouvrages.

(Voir les Biographies manuscrites, par A. Pasquier, et les Annonces de Normandie du 31 août 1764.)

GODEFROY (François), né en 1743, à Rouen, selon les Mémoires Biographiques de Guilbert, et dans la commune du Boisguillaume, selon la Notice de Lecarpentier, entra fort jeune à l’école de dessin de Rouen, dont il devint l’un des meilleurs élèves. Désireux de se perfectionner dans un art pour lequel il montrait de si heureuses. dispositions, Godefroy alla se fixer à Paris et fut admis, dès son arrivée, dans l’atelier du célèbre graveur Lebas. Il fit sous ce maître de rapides progrès dans l’exercice de la pointe et du burin, et, sorti de cette école, le jeune artiste entreprit de graver le tableau pour son propre compte.

La première planche qui mit Godefroy en réputation fut un Repos de Soldats, d’après Loutherbourg, œuvre bientôt suivie de deux jolis paysages, d’après Fragonard, et des Nappes d’eau, d’après Leprince, gravure qui eut un très grand succès parmi les amateurs. — À ces belles estampes, qui révélaient dans notre compatriote un graveur de premier ordre, il faut joindre les Géorgiennes au bain, de La Hire ; les Etrennes, sujet de sa composition ; une Vue perspective de la ville de Rouen, prise du Grand-Cours, d’après le tableau original de Hue ; Spectacle historique, gravé d’après les médailles du cabinet du roi et de celui de Sainte-Geneviève ; Galerie de Florence, d’après les dessins de Wicar. Godefroy enrichit aussi de plusieurs planches