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Page:Lebreton - Heures de repos d’un ouvrier, 1840.djvu/14

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Comme vous, il est né sous l’étoile ternie

Du pauvre, que l’on voit toujours
Pour avoir une part au banquet de la vie,
Dans le travail user ses jours.


C’est au milieu de vous que sa frêle existence
A passé ses premiers instants ;
Comme vous il subit la lourde pénitence
Dont Dieu, qui nous l’impose, a mesuré le temps.
Ainsi que votre front, son front pâle s’incline
Sur le métier qui le nourrit ;
Le même soufle impur entre dans sa poitrine ;
La même angoisse le flétrit.


Qui pourrait mieux que lui connaître vos souffrances,
Puis au grand jour les dévoiler !
Qui sait mieux partager toutes vos espérances !

D’un instant de bonheur qui vient vous consoler !