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Page:Lebrun - Œuvres, tome 2, 1844.djvu/110

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POÈME DE LA GRÈCE.

A peine voit des cieux étinceler l’azur ;
Et mieux que le soleil la liberté l’éclairé.
Mais toi, mais tes rayons, mais tes myrtes en fleur
Tristes comme un sourire en un jour de douleur,
Vous me feriez haïr la grâce et la lumière.

Vaisseau, vaisseau, que j’aperçoi,
Et qui vers l’Orient sembles suivre ta route.
Ma voix, de Sunium, t’appelle : écoute ! écoute !
Et sur les eaux emporte-moi.


V.


Et pourtant je l’aimais ! j adorais ses ruines ;
Je m’enivrais de son soleil.
Je regretterai ses collines :
Je les verrai dans mon sommeil.
Et c’est pour un Tartare, ô Dieu, qu’elle est si belle !
Un étranger ! sans lois ! et d’un cuite infidèle !
Qui d’un heureux passé ne peut l’entretenir.
Et dont l’œil ignorant ne promène sur elle
Que des regards sans souvenir !
C’est donc pour ce tyran avare.
Tranquille, et, d’un kiosk, observant leurs travaux.