Page:Lebrun - Explication littérale historique et dogmatique des prières et des cérémonies de la messe - Tome 1 (1843).djvu/547

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3. Il fait trois signes de croix en l’honneur des trois divines Personnes, qui nous donnent la paix en vue des mérites de la croix. 4. Il fait ces signes de croix dans le calice d’un bord à l’autre , de peur qu’il ne tombe quelque fragment au-dehors. 5. Durant les dix premiers siècles ce souhait était le signal de la paix que les Chrétiens devaient se donner en s’embrassant. Après l'Oraison Dominicale on dit : La paix soit avec vous : et tous les Chrétiens se donnent le saint baiser en signe de paix, dit saint Augustin. Selon Amalaire (a), Raban Maur (b), et Remy d’Auxerre (c) au neuvième siècle, le Pax Domini était encore le signal de la paix. Ces Auteurs disent que toute l’Eglise se donne la paix pendant l'Agnus Dei ; et quoique depuis cinq ou six siècles on diffère quelque moment de se donner la paix, et que le Prêtre ait été engagé pour ce sujet à dire au Diacre, Pax tecum, la paix soit avec vous, le Clergé ne laisse pas de se donner encore la paix pendant que le Choeur continue de chanter l'Agnus Dei. Ce que l’Eglise a eu principalement en vue, c’est qu’on se donnât la paix avant que de communier : parce qu’il n’y a que les pacifiques qui puissent participera la chair de l’Agneau, ainsi que parlent les Pères (d), et que nous remarquerons plus bas.

(a) Lib. 2. (b Rab. Maur. Instit. Clerc, c. 32. (c) Expos. Miss. (d) Et ideo in Ecclesia pax primo annuntiatur , ut ostendat se eum omnibus esse pacificum, qui corpori communicaturus est Christi. Hier, in hæc verba Epist. ad Rom. Salutate invicem in osculosancto.