d’autre pensée que de travailler pour le mieux et d’aider à la victoire.
Page 92. — Situation douloureusement fausse que la mienne. Sembat en convient volontiers.
Page 119. — Le roi (des Belges), se plaint à nouveau à moi des difficultés de « notre métier ». « Quand j’agis, me dit-il, on me reproche de sortir de mon rôle et d’empiéter sur les droits du gouvernement. Quand je n’agis pas, on me reproche mon inaction. » Je lui réponds qu’en Angleterre, en Italie et en France, il en est de même.
Page 189. — Albert Thomas m’a dit en plaisantant : « On s’adresse à vous sans cesse et ensuite on vous reproche d’intervenir dans les choses du gouvernement. »
Page 192. — D’après Julia du Temps, Jobert, socialiste, aurait aujourd’hui en séance publique à la Chambre parlé, en me visant, d’un génie malfaisant. Le mot est tombé et n’a pas été relevé. Mais voici de nouveaux exemples des attaques contradictoires dont je suis en ce moment l’objet. Doumer a dit à Julia : « Le président laisse tout faire, il n’agit pas assez par lui-même. » Fabre a dit à Julia : « C’est le président qui fait tout, jusqu’aux moindres nominations. »
Painlevé m’a envoyé à la signature un décret relevant Micheler de son commandement d’armée, conformément au désir exprimé par Pétain. J’ai dû signer, puisqu’on ne me laisse pas le droit de discuter les décisions de ce genre.
Page 270. — J’expliquerai sans peine que jamais un président de la République n’a pu avoir de véritables renseignements sur les fonds secrets.
Page 371. — Je dis à Clemenceau : « Voici le modus vivendi que je voudrais établir entre nous. Je vous dirai tout ce que je saurai et tout ce que j’en penserai. Je vous donnerai mes avis librement, vous déciderez ensuite sous votre responsabilité. »