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sont en état de rassembler elles-mêmes le bagage moral dont elles auront besoin.

Rappelons-nous d’abord qu’il faut une orientation. La boussole sert au voyageur à reconnaître à chaque instant la direction.

Le monde est impuissant à satisfaire les aspirations d’une âme chrétienne ; il ne peut lui procurer qu’un bonheur relatif ; le bonheur parfait., elle ne le trouvera que dans la possession du Souverain Bien et elle y arrivera si elle possède en elle une énergie morale doublée de confiance en Dieu. Telle est notre orientation.

a) Une conscience droite nous maintiendra dans la bonne direction. C’est la boussole qui orientera sûrement notre conduite.

Une conscience droite, c’est comme une espèce de balance qui nous donnera le poids, la valeur exacte de nos déterminations et de nos actes ; c’est l’instrument qui nous fera apprécier exactement les résultats positifs de nos actes et nous portera à réfléchir mûrement avant d’agir. Une fois habituées à la réflexion, nous observerons ce qui se passe autour de nous ; au lieu de nous contenter des idées toutes faites que nous entendons émettre, nous acquerrons des idées personnelles ; nous serons en garde contre ces mots à la mode, qui exagèrent les impressions et traduisent mal les idées, et dont l’enthousiasme de commande fait grand usage pour exprimer ses émotions à fleur de peau.

b) Optimisme. — La vie n’est pas, dans ses réalités, telle que nous la peignent ces romans et ces pièces de théâtre où tous les événements