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lantes suscitées généralement par la jalousie. Humilions-nous devant Dieu, mais non devant les hommes. Agissons avec persévérance. Si nous n’atteignons pas pleinement le résultat visé, nos efforts ne resteront cependant pas vains. Voulons-nous avoir du succès ? D’abord efforçons-nous de connaître le caractère de ceux à qui nous nous adressons. En général, l’allure, l’expression des yeux, le langage révèlent la personnalité. Ne nous en tenons cependant pas à ces seuls indices extérieurs des hommes, examinons leur conduite de plus près, essayons de scruter les sentiments secrets qui les animent.

Tâchons de nous rendre sympathiques et, pour cela, intéressons-nous aimablement aux personnes auxquelles nous avons à faire, faisons-les parler d’elles-mêmes, de leur activité, de ce qu’elles aiment, de ce qui les occupe et montrons tout le plaisir que nous éprouvons à les écouter. Cette aisance naturelle manque à beaucoup de personnes et les empêche de se rendre ce que les Américains appellent « magnétiques », c’est-à-dire attachantes. Il importe encore que nous nous préparions de longue main à mériter la sympathie. Rendons service et, même si l’on a une idée préconçue contre nous, la sympathie naîtra d’autant plus sûrement que les services auront été plus désintéressés. Notons encore que pour s’exercer à provoquer la sympathie, il faut voir beaucoup de monde, étudier beaucoup de