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et des pays que nous visitons ; nous en rapporterons des impressions précieuses et durables.

Ces voyages sont une distraction très à la mode de nos jours. Entreprenons-les non par pure vanité, mais dans l’intention de nous instruire. Commençons d’abord par bien connaître notre ville natale, notre pays, avant de nous porter ailleurs. Ne les visitons pas en curieux, mais avec le vif désir de nous instruire sur les grands faits du passé, sur les richesses artistiques, sur la situation économique et sociale, sur les institutions de bienfaisance, de prévoyance, etc. Veillons aussi à ce que ce goût des déplacements soit maintenu dans de justes limites ; car s’il devenait excessif, il diminuerait en nous l’amour du foyer.

Il y a aussi un grand nombre de récréations que l’on peut se payer à peu de frais chez soi. Préférons les jeux d’adresse et les jeux en plein air qui développent notre initiative et fortifient notre santé ; évitons ceux qui exigent trop d’attention et qui sont une étude, non une distraction.

Livrons-nous à la conversation avec des personnes sérieuses, intelligentes et instruites, mais préparons soigneusement ces entretiens afin d’en retirer le plus grand fruit possible.

Adonnons-nous à la lecture, mais faisons un choix sérieux des livres à lire ; évitons les romans d’un sentimentalisme outré qui donnent de fausses idées sur la vie et sur le cœur humain. Recherchons les ouvrages instructifs dont nous