Aller au contenu

Page:Leclère - Nouveau traité de la taille des arbres, 1865.pdf/55

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

des grains, je pensai que la terre ne produirait pas assez pour nourrir ses enfants, et réfléchissant que cette bonne et inépuisable mère avait encore d’immenses et vastes flancs où l’homme néglige de mettre un germe de vie, moi et ma famille nous quittâmes nos champs fertiles, les abandonnant à nos frères, pour aller plus loin arroser de nos sueurs des terrains stériles, et pour leur donner l’alimentation nécessaire pour faire germer ce qui donne la vie à celui qui la réclame de la terre. Grâce à mon courage et à ma pioche, des champs stériles et incultes sont devenus fertiles, et aujourd’hui je suis amplement récompensé de mes travaux par cette terre jadis abandonnée, qui me prodigue maintenant des produits faisant sans cesse l’admiration de tous les propriétaires des champs les plus riches et les plus fertiles : si j’avais été favorisé d’une grande fortune, je l’aurais consacrée à mettre en valeur les terrains incultes ; j’aurais employé bien des hommes sans travail, et avec le produit