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Page:Lecointe - Au pays des manchots, 1904.djvu/32

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Les locaux habités comprenaient :

Sous la dunette, les chambres occupées par l’état-major ; sous la passerelle centrale, le laboratoire ; enfin, à l’avant, dans l’entrepont, le poste de l’équipage.

Le vaigrage et les cloisons, à l’arrière, étant doubles, on avait placé, dans l’intervalle, une épaisse couche de feutre, afin de conserver plus facilement la chaleur dans cette partie du navire.

La description des logements de l’état-major trouverait peut-être place ici, mais nous aurons occasion d’y revenir dans la banquise.

Le poste de l’équipage était grand, très bien aéré et prenait jour par un vaste lanterneau. Il était garni de seize couchettes, placées en abord sur deux étages et munies de bons matelas et de chaudes couvertures de laine. Au centre même du poste, deux grandes tables se trouvaient montées en permanence, tandis que, près du mât de misaine, s’élevait un lavabo-bébé, surmonté d’une glace minuscule. Dans un coin, une bibliothèque peu garnie, et, à côté, suspendue au cloisonnement, une carte sur laquelle nous tracions la route suivie par le navire.

Le laboratoire, installé sur le pont, était éclairé par deux grandes fenêtres et six larges hublots. Il était divisé longitudinalement en deux compartiments : le compartiment de tribord, occupé par Racovitza, et le compartiment de bâbord, réservé à Arctowski.

Du côté Racovitza, une grande bibliothèque de cent volumes, contenant des mémoires sur la flore et la faune antarctiques, ainsi que des livres de détermination pour tous les groupes ; une armoire ou s’étageaient des tubes de toutes tailles pour les échantillons à recueillir ; enfin, sur la table, les appareils de précision, tandis que, dans le fond du réduit, s’entassaient des filets, des lignes, des engins de pêche de toutes sortes.

Du côté Arctowski, l’encombrement de thermomètres marins, d’anémomètres, de baromètres, d’hygromètres, de bouteilles à eau, de cornues à formes bizarres était tel, qu’on se demandait comment