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Page:Lecompte - Catherine Tekakwitha, le lis des bords de la Mohawk et du St-Laurent, 1927.djvu/161

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CHAPITRE SEPTIÈME


L’amour de Catherine pour les souffrances.
— Sa chasteté et son amour pour la Sainte Vierge.
— Le vœu de virginité.


Nous avons déjà dit que la mission du Sault était dans une très grande ferveur, quand la jeune Tekakwitha y arriva en 1677. Celle-ci trouva, chez les hommes et les femmes, la pratique des plus rudes pénitences. Elle les dépassa tous.

Ces nouveaux chrétiens avaient, comme s’exprime le P. Cholenec, « pris la foi d’une bonne façon ; ces braves et généreux néophytes y concevaient de si vifs sentiments de honte et de douleur de leurs péchés passés que, quoiqu’ils fussent déjà effacés par le baptême, ils en faisaient une rigoureuse pénitence ».

Les uns se mettaient le corps en sang plusieurs fois la semaine par de rudes et longues disciplines ; les autres bûchaient et portaient des charges de bois, des jours entiers, avec une ceinture de fer autour du corps ; le Grand Agnier en portait une tous les vendredis et la veille des grandes fêtes ; l’ancien dogique et premier chrétien du Sault en faisait autant.