Saints à proportion de ce qu’ils ont été petits et obscurs sur la terre. »
Le P. Chauchetière, écrivant plusieurs années après la mort de Catherine Tekakwitha, s’exprime ainsi : « Enfin, une chose incroyable et sans exemple demande un témoignage plus grand que celui des hommes. Nous en avons un qui dure depuis quinze ans et qui a commencé à sa mort. Tout ce qui l’a touchée, comme un crucifix qu’on lui mit entre les mains lorsqu’on l’ensevelit, a opéré des guérisons ; sa couverte, la terre de son tombeau, son plat où elle mangeait ont rendu subitement la santé. »
La merveille durait encore vingt ans après, puisque le P. Cholenec pouvait écrire, en 1715 : « Dieu ne tarda pas à honorer la mémoire de cette vertueuse fille, par une infinité de guérisons miraculeuses, qui se sont faites après sa mort, et qui se font encore tous les jours par son intercession. C’est ce qui est connu, ajoute-t-il, non seulement des sauvages, mais encore des Français qui sont à Québec et à Montréal. »
Plus loin, il affirme, lui aussi, que tout ce qui a servi à la bienheureuse opère des guérisons, même la simple promesse d’un pèlerinage à son tombeau, ou encore la seule invocation de son nom. Il lui faudrait, dit-il, des