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Page:Lecons d-anatomie comparee de georges cuvier tome1.djvu/166

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des membres mobiles, et leur tissu diffère aussi considérablement des os ordinaires. Les plus remarquables de ces sortes de parties dures sont les dents de l’estomac des écrevisses, dont nous renvoyons la description, ainsi que celle des dents ordinaires, à l’article où nous traiterons de la digestion, et les os des sèches et des calmars, dont nous allons donner une idée.

La sèche ordinaire (sepia officinalis) a dans les chairs de son dos un corps ovale, convexe en avant et en arrière, blanc, ferme, friable, de substance calcaire. Ce corps n’a point d’adhérence avec les chairs, dans lesquelles il se trouve, pour ainsi dire, comme un corps étranger qui s’y seroit introduit : aucun vaisseau, aucun nerf visible, ne le pénètre, et il ne donne attache à aucun tendon. Il est composé de lames minces, parallèles, qui ne se touchent pas immédiatement, mais dans les intervalles desquelles sont une infinité de petites colonnes creuses qui vont perpendiculairement d’une lame à l’autre, et qui sont disposées en quinconce très-régulier. Comme les lames sont planes, et que les deux faces de l’os sont convexes, elles les coupent nécessairement. Les endroits de ces intersections sont marqués sur les faces par des stries curvilignes très-régulières. Cet os a des espèces d’ailes qui sont d’une nature moins opaque, moins cassante, et plus ressemblante à une corne mince et élastique.

C’est aussi à cette dernière substance que ressemblent