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Page:Lecons d-anatomie comparee de georges cuvier tome1.djvu/205

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épineuses sont plus fortes et non fourchues, et que leurs corps empiètent plus les uns sur les autres en devant, ce qui sert à mieux soutenir la tête.

C’est sur-tout dans le pongo que leurs apophyses épineuses sont excessivement longues, sans doute à cause de la grosseur de sa tête et de la longueur de son museau.

Dans les carnassiers, les apophyses transverses des vertèbres cervicales moyennes prennent une forme comprimée d’avant en arrière : il n’y a que les deux dernières qui forment gouttière. Leurs trous sont presque dans le corps de la vertèbre.

L’atlas et l’axis sont beaucoup plus grands. Les apophyses transverses de l’atlas sont très-grandes, et plates d’avant en arrière ; l’apophyse épineuse de l’axis est très-haute, et se prolonge tant sur l’atlas que sur la troisième vertèbre : elles fournissent par-là des attaches suffisantes aux muscles qui doivent mouvoir et soutenir la tête de ces animaux, qui est placée très-désavantageusement. Les autres apophyses épineuses sont courtes, excepté la dernière ; elles sont dirigées plus ou moins vers la tête.

Dans les taupes et les musaraignes, il n’y a point du tout d’apophyses épineuses aux vertèbres cervicales : elles forment de simples anneaux, entre lesquels il y a beaucoup de jeu.

Parmi les édentés, les fourmiliers et les tatous ont les six dernières vertèbres cervicales soudées ensemble. Le corps de toutes ces vertèbres est large et applati en avant, et forme une espèce de gouttière