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Page:Lecons d-anatomie comparee de georges cuvier tome1.djvu/219

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seules presque tout le squelette ; elles ont, à peu de chose près, la même figure depuis la tête jusqu’à la queue ; on y distingue très-bien un corps, des apophyses épineuses, articulaires et transverses. Dans quelques espèces, comme dans le boa, les apophyses épineuses qui règnent le long du dos, sont séparées les unes des autres, et se permettent réciproquement un mouvement assez marqué. Toutes les fois qu’on observe cette disposition des apophyses épineuses, le corps des vertèbres ne présente du côté du ventre qu’une ligne saillante peu marquée.

Dans d’autres espèces de serpent, au contraire, comme celui à sonnettes, les apophyses épineuses sont longues et si larges, qu’elles touchent les unes aux autres ; elles ont pour base les apophyses obliques, qui s’entrecouvrent comme des tuiles. Il résulte de cette disposition, que le mouvement de l’épine est très-borné du côté du dos, mais que son mouvement du côté du ventre est beaucoup plus étendu. Les corps des vertèbres jouent là facilement les uns sur les autres, et portent une épine très-aiguë, dirigée vers la queue, qui ne borne le mouvement qu’autant qu’il pourroit produire une luxation.

Les premières vertèbres ne diffèrent de celles du reste du corps que par les rudimens des côtes, qui sont beaucoup plus petits : aussi n’y a-t-il point de cou dans ces animaux.

Les vertèbres de la queue sont seulement distinctes, parce qu’elles ne portent point de côtes,